#Edito

Théoriquement on est prêt…

#Edito

Le dernier rapport du Haut Conseil pour le Climat vient de sortir. Tout chaud, tout beau, il insiste avant tout sur un point : Nous ne sommes pas prêts sauf dans le constat…

Pourtant, le rapport commence avec une phrase simple : acter l’urgence. Le vieil adage du «  on ne peut pas dire que l’on ne savait pas » n’a jamais été aussi vrai. Et encore plus avec l’année 2022, emblématique de l’intensification des effets du changement climatique. Elle illustre le besoin d’acter l’urgence et d’engager les moyens nécessaires au rehaussement de l’action pour l’adaptation et la décarbonation en France, en Europe, et à l’international. 

La baisse des émissions se poursuit en France en 2022, mais à un rythme qui reste insuffisant pour atteindre les objectifs de 2030. L’adaptation doit passer du mode réactif, qui prévaut aujourd’hui, pour devenir transformatrice, en s’appuyant sur les connaissances des conséquences pour la France. Anticiper les impacts du changement climatique demande un changement radical de nos comportements et de nos infrastructures. Et pour cela il faut : 

  • Tenir compte de l'exposition aux risques climatiques pour renforcer les dispositifs de gestion de crise, notamment dans les moyens humains et logistiques.
  • Intégrer les effets du climat qui change dans l'information préventive, et améliorer les dispositifs d'alerte, la préparation des populations et le relèvement post catastrophe.
  • Identifier les territoires, les populations et les activités les plus vulnérables et construire les dispositifs d’accompagnement des plus fragiles, dans un esprit de transition juste, notamment dans le cas d’inévitables relocalisations. Les territoires des outre-mer doivent faire l’objet d’une attention particulière.
  • Doter les différents échelons locaux des moyens humains, logistiques, financiers et juridiques nécessaires, sur l'ensemble du territoire national.
  • Développer et consolider les séries longues de données permettant d’alimenter l’évaluation de la vulnérabilité socio-économique, de calibrer des systèmes d’alerte et d’information ou encore de développer des services climatiques pour l’adaptation, y compris des services spécialisés pour des secteurs vulnérables, comme l’agriculture. Inclure et développer l’accès aux données climatiques, démographiques et socio-économiques géolocalisées 

Cette édition 2023 dresse un constat limpide et amène clairement des solutions. Si l’ensemble des acteurs de la vie sociale et économique du pays suivent ces recommandations, nous pouvons tous passer un cap. Celui de l’espérance…