#Edito

Bientôt les JO ! Et plus l'événement planétaire s’approche, plus une grande partie de nos compatriotes ont déjà choisi leur meilleur martinet pour se flageller sur l’échec annoncé (selon eux) du plus grand événement sportif de notre planète. Et quoi de mieux que la publicité pour refléter la société…

Je me baladais tranquillement boulevard de Strasbourg, dans le 10ème arrondissement de Paris, à hauteur de la station de métro Château d'Eau ligne 4. J’observais ce petit coin d’Afrique au cœur de la capitale française tout en écoutant «  Give it the way » des Red Hot Chili Peppers, quand soudainement mon regard fut attiré par une publicité extérieure… Celle-là ⬇️

Cet affichage publicitaire est l’œuvre de «  Get Around » une marque de location de voitures entre particuliers. La création que vous pouvez voir ci-dessus stipule : « Cet été, faites comme tous les parisiens. Quittez Paris ! » Alors oui, on peut trouver ça sympa et parler de second degré. Mais il faut surtout voir de l’opportunisme publicitaire surfant sur une négativité ambiante bien ancrée dans notre société. Mais est-ce le reflet que nous avons envie de voir dans la publicité ? Et c’est là que le bas blesse. Parler à des millions de personnes en pensant décrypter la société et s’adresser à elle avec une communication négative est un manque de discernement de la marque et de l’agence de communication qui est derrière. 

Les JO des masochistes

Depuis des mois nous entendons surtout : «  Ca va être la m… » ou bien encore «  moi à Paris cet été !? même pas en rêve »… Nous avons tous entendu voire même prononcé des propos négatifs de cet acabit sur les Jeux Olympiques 2024. Ces râles sont les plus forts mais ont-ils raison ? Comme disait le philosophe Frédéric Lenoir : « On est un peuple plutôt heureux, mais le paradoxe c'est qu'on est malheureux collectivement. Individuellement, ça va plutôt bien, avec des moments difficiles bien sûr. Mais collectivement, on est l'un des peuples les plus pessimistes de la Terre. On se dit que tout va mal dans notre pays, alors qu'on est l'un des plus enviés, les plus visités, où il y a des lois sociales". Et franchement, on ne va pas se mentir : ça fatigue…

Alors certes, l’organisation d’un événement de cette dimension entraîne moult problèmes. Surtout pour une ville comme Paris - ce grand corps d’un certain âge -  qui demande beaucoup d’attention. Et parce que cette ville a besoin de soins pour accueillir la planète, aidons-là. Faisons preuve d’optimisme et de soutien. Marseille, avec l’arrivée de la flamme, a donné de la voix et montré la voie d’un engouement populaire qui démontre bien que certes, préparer les JO n’est pas une mince affaire, mais tourner le dos à un engouement populaire salvateur pour notre pays est une très mauvaise vision sociologique. Et autant finir sur une note positive et proposer une autre lecture de cette publicité : «  Cet été faites comme tous les parisiens. Arrêtez d’être maso et soutenez Paris ! ».