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Mobilité douce : les jeunes passent la seconde en mode Fast & Curieux

Mobilité douce : les jeunes passent la seconde en mode Fast & Curieux

Cinq étudiants, cinq visions de la mobilité, un objectif commun : repenser nos trajets du quotidien. Avec sa websérie Mon trajet vert, le programme d’économies d’énergie du même nom parie sur le format court pour sensibiliser la génération Z à la mobilité durable. Une initiative qui mise sur l’identification et l’humour pour accompagner un changement de comportements.
 

ODD N°11 : Villes et communautés durables
 

Fatou, César, Ali et Zola. Cinq prénoms, cinq personnalités, et autant de façons de se déplacer. De l’amoureux de la voiture à la militante pro-transports en commun, en passant par le roi de la trottinette ou la rêveuse d’innovations, Mon trajet vert dépeint avec justesse la diversité des pratiques et des freins liés à la mobilité chez les jeunes. “Nous avons voulu créer des personnages dans lesquels chacun peut se reconnaître”, explique Céline Viazzi, coordinatrice du projet. “C’est en mettant en scène des profils contrastés qu’on peut faire naître le débat, et susciter une prise de conscience sans jugement.” rajoute-elle dans la présentation de la websérie.

 

Une stratégie pédagogique assumée

Les enjeux de mobilité durable s’invitent de plus en plus dans les politiques publiques. D’après l’Observatoire national de la jeunesse et de la mobilité, 57 % des 18-25 ans utilisent encore majoritairement la voiture pour leurs trajets quotidiens, souvent par défaut ou manque d’alternatives accessibles. Pourtant, l’intérêt pour des mobilités douces progresse comme le dit Nathalie Morel, sociologue spécialiste des pratiques de mobilité à l’Université de Lille : “Les jeunes sont conscients de l’urgence climatique, mais ils ont besoin d’un récit positif, désirable et réaliste pour franchir le pas”.

C’est précisément ce que tente de faire Mon trajet vert : rendre le changement attrayant, presque évident. Chaque épisode de la websérie, produite par 3.0 Production, mêle tranches de vie, échanges entre amis et défis collectifs autour des transports. Le tout dans un format court, rythmant la vie d’un campus fictif aux airs de vraie vie. “On y parle aussi d’amitié, d’argent, d’organisation, de flemme… Bref, de la vraie vie d’étudiant”, poursuit Céline Viazzi.

Mon trajet vert est un programme d’économies d’énergie lancé à l’initiative du groupe CESI, en collaboration avec des partenaires institutionnels engagés dans la transition écologique. Il vise à sensibiliser les jeunes, notamment les étudiants, aux enjeux de la mobilité durable à travers des actions concrètes sur les campus, des outils pédagogiques et une websérie originale.

Ce programme est financé par les certificats d’économies d’énergie (CEE), un dispositif national encadré par l’État, qui oblige les fournisseurs d’énergie à promouvoir des actions permettant de réduire la consommation énergétique. Grâce à ce financement, Mon trajet vert propose des formats accessibles, innovants et ludiques pour inciter les jeunes à adopter des modes de transport plus durables.

 

Didactique mais pas trop

La série accompagne les actions de terrain du programme, notamment sur les campus de CESI, avec des ateliers, défis et outils concrets pour repenser ses trajets. Changer ses habitudes de déplacement, ce n’est pas juste une affaire de bonne volonté. C’est aussi une question d’accès, de confort, de sécurité. Il faut rendre tout cela visible, et montrer que c’est possible. Les épisodes sont déjà disponibles sur la chaîne YouTube de Mon trajet vert, avec une diffusion mensuelle jusqu’en mai 2025. Un format qui assume de prendre son temps pour installer ses personnages, et peut-être, faire évoluer les comportements. 

Au-delà de l’aspect ludique et d’une audience moyenne, ce type de programme participe à la construction de nouveaux récits autour de l’écologie et du quotidien. En mettant en avant des jeunes ancrés dans leur époque, confrontés à des choix réalistes, Mon trajet vert contribue à changer les représentations.Et c’est cela le plus important. Il ne s’agit plus de contraindre ou culpabiliser, mais d’inspirer et d’ouvrir le champ des possibles. Car pour faire évoluer durablement les comportements, encore faut-il raconter d’autres histoires — plus proches, plus accessibles, plus engageantes

Découvrez le premier épisode ici :